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LA CONSCIENCE, AUX ORIGINES DE LA MÉDITATION

Aux origines de la méditation comme à l’origine de tout ce qui existe, il y a la conscience. La conscience non seulement au sens neurologique, cérébral ou psychologique du terme, mais au sens « physique » du terme.

Le témoignage de Max Planck, un physicien allemand, lors d’une conférence en 1944 est à ce propos intéressant :

« Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit, l’étude de la matière, je peux considérer au moins ceci à la suite de mes recherches sur l’atome : la matière comme telle n’existe pas ! Toute matière n’existe qu’en vertu d’une force qui fait vibrer les particules et maintient ce minuscule système solaire qu’est l’atome. Nous devons assumer derrière cette force, l’existence d’une conscience et d’un esprit intelligent. Cette conscience est la matrice de toute matière. »

Quelques années plus tôt, en 1918, il disait déjà : « Je considère la matière comme dérivant de la conscience. Nous ne pouvons aller au-delà de la conscience. Tout ce dont nous parlons, tout ce que nous voyons comme existant, suppose la conscience. »

En 1963, Eugen Wigner, Prix Nobel de physique dira : « L’étude des mondes objectifs nous mène à la conclusion scientifique que la conscience est l’ultime réalité. »

Albert Einstein explique pour sa part que « L’être humain est partie d’un tout que nous appelons l’univers, une partie qui a ses limites dans le temps et l’espace. Nous faisons l’expérience de nous-mêmes, avec nos pensées, nos sentiments, nos perceptions, comme si nous étions une entité distincte et séparée du reste. Mais ceci est une illusion d’optique de la conscience et cette illusion devient notre prison. (…) La vraie valeur d’un être humain se mesure à la capacité qu’il a à se libérer de ses limites et à vivre la totalité, la valeur infinie, illimitée de l’Être. »

Par la pratique de la méditation nous rejoignons cette Présence infinie, Conscience pure qui est à la source de nos pensées, de nos souffles et de nos désirs. L’action qui naît de ce calme qui est notre vraie nature, plus profonde que la douleur, l’angoisse ou la peur, est réellement efficace : elle n’ajoute pas de la violence à la violence, de la souffrance a la souffrance, de la tristesse à la tristesse. Elle éclaircit et apaise notre inter-relation avec tout ce qui est, pense, aime et respire.

Cet exercice transformateur qu’on appelle méditation, d’où vient-il ? Quelles sont les origines ou les sources de cette pratique, dans notre histoire personnelle ou collective ?

À l’origine d’une pratique personnelle de la méditation, on peut observer quatre grands besoins, mais aussi quatre grands désirs ou quatre grandes expériences, dites « numineuses », qui peuvent provoquer un « retournement » (métanoïa) ou révolution personnelle.

Ces besoins, désirs, expériences, s’inscrivent dans une vision quaternelle de l’être humain, c’est-à-dire constitué de quatre éléments ou consciences différenciées dont l’intégration ou la synthèse conduise à sa « quintessence » ou à son harmonie.

Jean-Yves Leloup

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