L'ARBRE À PALABRES, Sagesse & beauté

LE PROPRE DE L’ÉCRITURE


Le propre de l’Ecriture est qu’elle requiert de son lecture une suspension de ses habitudes de lecture. Elle ne se livre ni aux distraits ni aux gens pressés. Elle invite à calmer le pas et la pensée. Elle appelle au re-cueillement qui est le geste de revenir de l’émiettement au silence, là où les mots sont lavés du bavardage et retrouvent leur force d’évocation, leur éclat, leur couleur propre.

On ne devrait jamais se précipiter dans le commentaire, mais commencer par se taire. On devinerait alors, dans le face-à-face avec ce qui en nous s’émeut, que le texte nous donne la parole, parce qu’il n’y a pas moyen de taire l’indicible. « Comment-taire ? »

Francine Carrillo
« J’aimerais que vivre tu apprennes, une lecture de Maître Eckhart »
2013


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