Mais nos saints font mieux. Ils guérissent du chagrin, ils effacent toute lassitude. Ils adoucissent la solitude.
Nous venons boire la joie limpide dans le creux de leurs mains. Ni sentences, ni proverbes.
Joie seulement, sourires seulement. Joie reposant dans un sourire. Sourire reposant dans la joie.
Car chez nous, point n’est besoin de mots : un sourire suffit. La rosée d’un sourire sur l’herbe d’un silence.
Car chez nous, le contraire de la folie n’est pas la sagesse. C’est la joie.
Christian Bobin
L’autre visage
